mardi 22 janvier 2008

La crise des "subprimes" : vers un "krach" boursier ?

J'ai déjà publié ici un billet qui parlait un peu de la crise des "subprimes" (= les surprimes de taux d'intérêt que doivent payer les ménages les plus pauvres, les moins solvables) aux Etats-Unis, ici.

Si vous voulez en savoir plus, l'émission "C dans l'air" d'aujourd'hui était consacrée à la chute de la bourse depuis le début de la semaine.
C'est ici, écoutable pendant une semaine.

Quelques petites erreurs ici ou là, bizarrement pas relevées par les économistes présents sur le plateau. Exemple : dans un reportage, la journaliste parle de l'inflation élevée qui a accompagné la faible croissance des années 1970. Il ne s'agit évidemment pas de "déflation" (la déflation, c'est la baisse des prix, comme dans les années 1930) mais de "stagflation" : stagnation de l'économie et inflation.

Plus ludique, plus court ... je dirais même plus clair, il y a cette petite vidéo publiée sur le site de Courrier International, traitant la crise des "subprimes" à travers des dessins de presse. A voir absolument !


La crise immobilière américaine en dessins
envoyé par padepanix

Et puis, ne manquez pas cette interview très claire, comme d'habitude, de Daniel Cohen sur France Inter ce mercredi matin, écoutable ici.

Où il explique que la bourse, comme Keynes l'avait très bien décrit dans sa Théorie Générale en 1936, ressemble à un concours de beauté où le gagnant n'est pas celui qui trouve la plus belle, mais celle qui est considérée par les autres comme la plus belle.
En clair, ce n'est pas l'économie réelle qui détermine directement le prix de titres financiers, voire même de l'immobilier ou des oeuvres d'art, mais l'opinion que tous les acteurs ont sur ces titres. Celui qui gagne est celui qui arrive à deviner à l'avance comment évolue cette opinion collective ... qui peut se retourner très rapidement dans un sens comme dans l'autre : voir les dernières 48 heures !

Pour finir en chansons, reprenez avec moi ce beau refrain : "Quand elle va péter la bulle immobilière, je serais content d'être resté locataire !" (c'est mon cas).

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